Assèchement après sinistres dégâts des eaux et incendie
DÉGÂTS DES EAUX
L’excès d’humidité ou les inondations peuvent entraîner une détérioration rapide des bâtiments et des effets personnels.
Le sinistre peut d’autant plus s’aggraver si l’eau est souillée ou sale et si l’on ne procède pas immédiatement au séchage global et à l’assainissement qui en découle.
Le temps de séchage que prendra un bâtiment touché par une inondation dépend de trois principaux facteurs :
- Température,
- Circulation de l’air
- Dimensionnement des appareils de déshumidification.
Après une inondation, le gros du travail revient au nettoyage. Il faut pomper l’eau encore dans la cave et les pièces touchées par la crue, ôter les revêtements de sol souillés, sortir les meubles trempés, se débarrasser du sable et de la boue au sol et sur les murs. À ce stade, une des questions qui brûlent aux lèvres est de savoir combien de temps prendra la maison pour sécher.
En règle générale, la déshumidification d’un bâtiment sinistré prend au moins trois à quatre semaines – à condition que toutes les mesures nécessaires aient été prises pour créer des conditions de séchage idéales.
La température est un aspect essentiel pour la durée de déshumidification d’un bâtiment car elle influe sur la capacité de l’air à se charger en humidité.
Plus la température est élevée, plus l’air ambiant peut contenir d’humidité. Ainsi, à 20 °C, l’air se chargera de près du double d’humidité par rapport à une pièce où la température ne sera que de 10 °C. Comme l’air doit transporter l’eau qui s’évapore des murs pour être traité par un déshumidificateur, on comprend qu’il Importe que l’air puisse se charge d’autant d’humidité que possible pour accélérer le processus.
Déshumidifier sans chauffage
S’il est impossible de chauffer, faites attention à vous équiper du bon type de déshumidificateur. Les déshumidificateurs à adsorption absorbent l’humidité de l’air par le biais d’une substance extrêmement hygroscopique, le gel de silice. Contrairement aux déshumidificateurs à condensation, ces déshumidificateurs sont efficaces à basse température. Prenez toutefois en compte le fait que la déshumidification à basse température prendra plus de temps, l’air ambiant ne pouvant se charger d’autant d’humidité qu’à 20 °C.
Assurez une bonne circulation de l’air dans la pièce pour accélérer la déshumidification en favorisant l’évaporation de l’humidité des murs dans l’air ambiant.
Comme le linge qui sèche plus rapidement à l’air libre, le fait d’utiliser un ventilateur dans les pièces à déshumidifier permet d’écourter la durée nécessaire au séchage des murs. Une bonne circulation de l’air permet en effet d’amplifier le phénomène d’évaporation de l’humidité des murs. La différence de pression de la vapeur entre le mur (pression élevée) et l’air (pression peu élevée) étant importante, l’humidité circule quasi librement du mur à l’air ambiant.
Cepedant, lorsque l’air stagne, une fine couche d’air aux propriétés particulières se forme à la surface des murs. Cette couche d’air a une hygrométrie élevée et possède donc une pression de vapeur importante ; elle entrave le flux humidité-air ambiant. Pour éviter ce phénomène, un simple ventilateur suffit. Pour accélérer le processus, vous pouvez installer plusieurs ventilateurs. Sachez que l’emploi de ventilateurs permet de réduire le temps de séchage de moitié.
Idéalement, on installe au moins un ventilateur par pièce. Les déshumidificateurs à condensation sont certes équipés d’un ventilateur mais ne suffisent pas pour assurer une circulation de l’air aussi efficace qu’un ventilateur. Chez Trotec, vous trouverez par exemple des ventilateurs professionnels légers et robustes (TFV 10 S, TFV 30 S et ventilateurs de chantiers série TTV).
Conseil d’utilisation : installez les ventilateurs de telle façon qu’ils soufflent en diagonale à travers la pièce. En cas de pièce présentant une géométrie défavorable ou un volume important, nous vous recommandons de changer le positionnement des ventilateurs tous les deux à trois jours.
INCENDIES
La rapidité des mesures d’urgence permet d’éviter l’aggravation des dommages aux installations techniques et aux bâtiments.
La suie et la fumée, qui apparaissent souvent après l’extinction d’un incendie, accélèrent le processus de corrosion des matériaux de construction.
Généralement, pour éteindre l’incendie, les pompiers ou sauveteurs utilisent de l’eau et des extincteurs remplis d’agents qui aggravent le processus.
Eliminer rapidement les odeurs toxiques, ou pas, qui se dégagent est fondamentale dans le cadre de la préservations des personnes et des biens
A la suite d’un incendie, les dégâts sont multiples. Le feu provoque d’épaisses fumées, des odeurs de brûlé, ainsi que des brumes sèches de pollutions dans le cas d’incendies extérieurs (feux de forêts par exemple). Si vous êtes proche d’une zone incendiée, il est aussi important de procéder à un nettoyage complet de votre logement, car la fumée et les nuages de pollutions causent généralement bien plus de dégâts que le feu lui-même, de par leur mode de propagation et leur composition chimique corrosive.
La combustion de matière dégage des COV (composés organiques volatils), polluants de l’air. Les COV caractéristiques d’un incendie sont principalement le benzène, le toluène, l’éthylbenzène ainsi que les xylènes. Ces éléments peuvent gravement nuire à votre santé (substances cancérigènes), c’est pourquoi il est indispensable de les éliminer au plus vite.
Pour cela, il est vivement recommandé de passer par le nettoyage et la purification de son air intérieur